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Développer la bodhicitta

J 9 – Enseignements sur les 100 courtes instructions

Monastère Tergar, Bodhgaya – 9 décembre 2014

Sa Sainteté a lu une courte section du texte de Mikyö Dorje, sur la suite des instructions pour développer la bodhicitta par la méditation de tonglen. Tout le chapitre est une pratique extensive du Guru Yoga, où l’on visualise le guru en face de nous en le suppliant continuellement.

Grâce aux bénédictions du Guru et par notre propre compassion, nous visualisons que tout notre bonheur et notre vertu sont transférés aux autres êtres sensibles lorsque nous expirons. Quand nous inspirons, nous inhalons leur souffrance sous la forme d’une fumée noire. Nous faisons d’abord cette visualisation pour ceux qui sont proches de nous, nos parents, notre famille et nos amis. Nous étendons peu à peu notre compassion vers la communauté à laquelle nous appartenons puis vers tous les êtres sensibles. A la fin nous visualisons que le guru se fond en lumière en nous et que nous devenons semblable à un bouddha rayonnant de lumière. Une lumière subtile irradiant de nous se répand dans tout l’univers et conduit tous les êtres à l’état de Bouddha. Les sources du refuge se dissolvent en nous et nous demeurons dans le calme mental. Si une pensée s’élève, nous reprenons la méditation de tonglen.

 

Nous terminons la pratique par l’aspiration : «  Puisse-je aimer les autres plus que moi-même, puisse-je prendre sur moi leur souffrance. »

 

Nous pouvons voir si notre pratique de tonglen est efficace. Lorsque nous nous entraînons à la bodhicitta, si nous ressentons toujours de la haine pour ceux qui ont mal agi envers nous, ou si nous sommes toujours attaché à la prospérité, c’est le signe que notre esprit n’est pas entraîné correctement. Si la bodhicitta ne s’élève pas, c’est que nous nous sommes mal entraîné. Si nous avons des accès temporaires d’amour pour les autres pendant nos méditations mais qu’ensuite nous ne trouvons d’intérêt que pour les affaires quotidiennes, cela signifie que notre esprit n’est pas stable, il est comme un champ de jeunes pousses que le gel a détruit.

 

Gyalwang Karmapa dit que si l’une de ces fautes se produit, nous devons les confesser en utilisant les quatre moyens de purification : le regret, le rappel des quatre objets du refuge, l’application de l’antidote et la résolution de ne pas réitérer l’action non vertueuse. Nous devons pratiquer les deux accumulations et purifier ce qui doit l’être. Nous devons tout spécialement pratiquer le Guru Yoga avec une grande ferveur.

 

Puis, Gyalwang Karmapa a donné aux moines la transmission orale de la pratique et des instructions détaillées des Quatre Sessions du Guru Yoga du 8° Karmapa Mikyö Dorje, dont le rituel est récité et diffusé par haut parleur dans le garchen chaque soir à 22h. Il a aussi parlé du rôle des Karmapas.

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Dans son résumé, Sa Sainteté a fait d’importants commentaires sur les samayas et la dévotion envers le guru.

 

Il est important de garder les samayas – les liens sacrés entre le guru et le disciple créés pendant les initiations. Les problèmes que rencontre la lignée Kagyu depuis les deux derniers siècles sont liés à de nombreuses violations des samayas. Ces violations sont l’ennemi le plus grand et constituent le plus grand des obstacles. S’il y a des infractions aux samayas, nous devons reconnaître nos fautes, les confesser et faire le vœux de ne plus recommencer.

 

Puis Sa sainteté pose une question : «  qu’est un guru authentique ? » Nous devons voir au-delà des apparences. Quand Naropa, un prince de haute caste, a rencontré son guru Tilopa, il était un pêcheur de basse caste qui faisait sécher du poisson sur le bord de la rivière. Si Naropa avait rejeté Tilopa, il n’y aurait pas eu de lignée Kagyu. Il est important de ne pas se méprendre sur ce que fait le guru. Il est dit que nous devrions observer le guru pendant 12 ans pour vérifier s’il est authentique ou non. Cela ne veut pas dire que nous devions faire le compte de ses défauts, mais voir ses qualités. Lorsque nous avons pris des engagements et que nous avons commencé à le servir, même si nous trouvons des fautes, il est important de ne pas rompre les samayas du corps, de la parole et de l’esprit, si nous voulons suivre le chemin du mantrayana. Ceci est très difficile, car si notre guru est un maître authentique, tout ce que nous faisons et qui n’est pas conforme au dharma est une rupture des samayas.

 

Nous sommes tous des amis ici, poursuit Karmapa. Nous sommes rassemblés dans un seul mandala et nous avons tous reçu des initiations ensemble. Si de petites choses se produisent, nous devrions être prêts à pardonner. Quoique fasse un ami du dharma, nous devons reconnaître que, d’un certain point de vue, c’est de notre faute, le résultat d’un mauvais karma que nous avons accumulé à partir de nos erreurs du passé. Si nous reconnaissons que c’est de notre faute, nous ne briserons probablement pas le samaya.

 

Le samaya est une connexion particulière entre le guru et le disciple qui peut conduire au transfert des réalisations du guru authentique au disciple si celui-ci éprouve une incommensurable et véritable dévotion envers lui.

 

En tibétain, dévotion se dit mö gu. Mö signifie désir ardent et gu dévouement. Nous devons faire plaisir au guru, en faisant des offrandes – pratique, service et bien matériels – mais surtout en obéissant à ce qu’il nous demande de faire et en accomplissant ses souhaits.

 

 

 

Enseignements :

La Compassion et la Véritable nature de l'Esprit

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