Deuxième jour du 27ème Kagyu Monlam
Le 25 décembre 2009, Bodhgaya
Le deuxième jour du Kagyu Monlam a débuté sous la présence de Son Eminence Goshir Gyaltsap Rinpoché qui a conféré les voeux de Sojong à des milliers de disciples venus se rassembler sous l’arbre de la bodhi.
Sa Sainteté le Karmapa est arrivé à la deuxième session du matin qui a été consacrée à la biographie de Milarépa. Chaque jour, au cours de la transmission orale de ce texte, (session qui a toujours lieu depuis les précédents monlams) Sa Sainteté le Karmapa confère plusieurs enseignements sur un sujet spécifique, guide une session de méditation et sélectionne un chant de réalisation de Milarépa (tib.gur) qui est ensuite chanté par l’entière assemblée.
A l’occasion de cette deuxième journée des Monlams, le Karmapa a enseigné la relation entre le lama et le disciple.
Après avoir décrit les qualités du lama selon des différents contextes de pratique, le Karmapa a donné des conseils sur la façon correcte de se relier à un guide spirituel. En général, nous n’avons pas le karma pur pour rencontrer directement les bouddhas et recevoir leurs enseignements de leur propre être, sous leur forme appelé « Nirmanakaya » ou « Sambhogakaya ». Toutefois, nous pouvons être connectés à des maîtres sous leur forme ordinaire et recevoir d’eux des enseignements. De ce fait, nous devons être reconnaissants lorsque nous recevons des enseignements du Bouddha au travers de ces êtres humains « ordinaires ».
Le Gyalwang Karmapa a souligné que de nos jours, il est extrêmement difficile de trouver un lama qui est totalement dépourvu de fautes. Lorsque notre lama nous donne des instructions et pensons qu’ils ne « sonnent » pas très bien, il est important d’accepter que dû à nos propres limitations, notre manque de sagesse ne nous permet pas de juger si le conseil qui nous a été donné sera bénéfique ou non.
Toutefois, si nous pensons que les conseils prodigués contreviennent à l’éthique ou soupçonnons qu’ils ne soient pas en accord avec le Dharma, nous pouvons alors vérifier dans les enseignements du dharma et comparer si les instructions du lama sont valables selon le système de l’éthique présenté dans les enseignements du boudha dharma.
S’ils ne le sont pas, ou s’ils dépassent nos capacités personnelles, nous avons parfaitement le droit d’aller voir respectueusement notre lama et nous excuser en évoquant ses conseils.
Pour conclure les enseignements, Sa Sainteté a guidé une méditation sur la visualisation de son lama sous la forme du Bouddha Shakyamouni.