Gyalwang Karmapa donne un enseignement sur la compassion et confère l’initiation d’Avalokiteshvara à New Jersey
Mount-Laurel- KTC de New Jersey – 20 juillet 2011
Sa Sainteté Karmapa a quitté son Centre nord-américain de Woodstock, NY, pour rendre visite à un autre centre du Dharma dont il est le chef spirituel – Karma Thegchen Choling (KTC-NJ) de New Jersey. Arrivé à midi au siège rural du sud de New Jersey, Gyalwang Karmapa a aussitôt offert le Dharma à une large assemblée de disciples.
Le programme de l’après-midi était l’initiation de Chenrezig à 1000 bras. En commençant la session, Sa Sainteté a observé qu’il venait juste d’alerter les personnes rassemblées à KTD sur l’imprudence qu’il y a à offrir des initiations trop facilement, et dès le lendemain il se retrouvait à en donner une. Mais, parce que la pratique de Nyungné, une pratique de jeûne liée à Chenrezig à 1000 bras, était régulièrement accomplie à KTC-NJ, Gyalwang Karmapa a dit qu’il aurait été peu convenable de refuser leur requête.
En préparation à la transmission de l’initiation, Sa Sainteté a donné un court mais puissant enseignement sur la compassion. Définissant la compassion comme étant le souhait d’éliminer la souffrance, Gyalwang Karmapa a mis l’accent sur le fait que ce souhait pouvait aussi bien être émis pour soi ou pour les autres.
Le souhait de libérer les autres de la souffrance est ce que nous appelons d’habitude « compassion », alors que ce même souhait, lorsqu’il est dirigé vers nous-même est défini par le mot « renonciation ». Renonciation et compassion sont donc les deux faces d’une même médaille. La renonciation exige la reconnaissance de notre propre souffrance, et la détermination à y faire face et à l’éliminer. Ceci est un premier pas nécessaire pour pouvoir générer de la compassion envers les autres, parce que la reconnaissance de notre propre souffrance constitue la base de notre empathie vis à vis de la souffrance des autres, a dit Sa Sainteté. Lorsque nous voyons que nous partageons cette expérience basique de douleur et de souffrance avec tous les autres êtres, nous pouvons élargir notre conscience vers leur désir d’être libre de la souffrance.
Nous sommes si facilement imprégnés de notre amour pour nous-même et si occupés par nos intérêts personnels que nous ne voyons même pas notre égoïsme, a relevé Gyalwang Karmapa. Si nous le voyons, généralement, nous ne reconnaissons pas que c’est lui qui est la cause de nos peines et de nos problèmes. Le mouvement qui nous fait passer du fait de reconnaître que nous éprouvons de la souffrance, au fait de nous confronter à la base des causes de nos souffrances, est le pas crucial pour éliminer la souffrance et créer le bonheur, insiste Gyalwang Karmapa. Sa Sainteté poursuit en suggérant que ce changement de focalisation, à partir de notre expérience de souffrance vers les causes de cette souffrance pourrait être une caractéristique déterminante de la pratique spirituelle.
A la fin de l’initiation, Gyalwang Karmapa a remercié les organisateurs, et le dirigeant de KTC-NJ Lama Tsltrim. Il a poursuivi en disant que les Etats Unis sont un lieu ou des personnes du monde entier viennent et vivent en harmonie. Parce que l’Amérique occupe une position de grande influence dans le monde, les américains portent la responsabilité de travailler à la paix et à l’harmonie non seulement pour leur propre pays, mais aussi de travailler sincèrement et sans égoïsme à la paix et l’harmonie partout dans le monde.
Sa Sainteté s’est exprimé en tibétain et a été traduit en anglais par Lama Yeshe Gyamtso, il y a eu en plus une traduction en chinois par radio FM et des traductions en chinois et espagnol par webcast.
Un banquet organisé par KTC-NJ en l’honneur de Sa Sainteté a suivi la transmission du Dharma. Un groupe de trois chanteurs tibétains à offert le spectacle du soir. Pour conclure l’événement, l’une des bénévoles a pris le micro et demandé si elle pouvait dire quelques mots de la part de tous les bénévoles qui avaient œuvré à rendre possible cette journée d’activités. « Nous avons fait si peu et avons tant reçu » a-t-elle dit. « Je crois qu’il n’y a rien que nous pourrions jamais faire pour égaler la bienveillance que nous montrent les Bouddhas et les Maîtres spirituels. » Sa voix s’est noyée dans les larmes pendant qu’elle exprimait un sentiment partagé par la plupart des personnes présentes. L’événement a pris fin sur cette note venue du cœur et la foule s’est dispersée lentement en cette douce nuit de juillet, dans l’allégresse qui faisait suite à la longue attente de la rencontre avec ce Maître spirituel de suprême bienveillance.
